dimanche 6 mars 2011

Les chutes : conséquences de la perte de mobilité.

Les chutes chez les personnes âgées sont source de risques,
et donc de conséquences.


       Les chutes en chiffres 

5% des ces chutes peuvent engendrer des fractures, en particulier
du col du fémur, endroit  vulnérable du corps humain. 
• Chaque année, 9300 personnes de plus de 65 ans décèdent
suite à une chute (par an, en France).
• En France, les chutes affectent environ 2 millions de personnes par an, 
et sont accompagnées de conséquences plus ou moins graves.
• La proportion des chutes est plus conséquente chez les femmes que chez les hommes.

        Ces chiffres ont été obtenus grâce à des sondages et des enquêtes. Cependant, ils peuvent être faussés car les personnes âgées ont parfois tendance à oublier leurs chutes ou bien à avoir du mal à en évaluer la fréquence.


Sur ce diagramme circulaire, nous observons que les chutes à domicile concernent des pièces spécifiques de la maison : la salle de bain est la pièce comportant le plus de risques, (46%) en raison de l'humidité et des parois glissantes. Les autres pièces, séjour, chambre et autres, comportent moins de risques, mais il faut tout de même garder une certaine vigilance vis à vis de ces risques.


        Les facteurs des chutes 

    •  Les chutes sont presque toujours dues à des problèmes d’équilibre. En effet, l’équilibre est contrôlé par les yeux, l’oreille interne, les articulations, le cerveau et les muscles et fonctionne ainsi : le cerveau est informé sur la position de le tête par exemple, et indique ainsi aux muscles de quelle manière se positionner afin de conserver l’équilibre de la tête. Des dysfonctionnements au niveau de ces parties du corps entraînent donc des problèmes d’équilibre.
    •  Le syndrome post-chute peut aussi jouer : en effet, la personne âgée qui chute régulièrement a peur de se déplacer : avant même d'avoir chuté, elle redoute les déplacements. Elle perd ainsi sa confiance en elle, craint les mouvements, ce qui la conforte dans le risque de chuter. 
    •  Le mauvais aménagement de l'intérieur peut également jouer (fils électriques, sols glissants, peu de luminosité) et augmenter le risque des chutes. Il faut donc être
      très vigilant à l’aménagement de son intérieur, et si besoin est, de le modifier.    
    •  Des troubles visuels peuvent aussi être à l’origine des chutes ; il vaut mieux alors consulter un médecin.


        Les conséquences physiques des chutes 

Les conséquences sont rarement fatales, mais peuvent parfois causer des blessures superficielles et sans grande gravité telles que entorses, plaies, brûlures, hématomes. Il peut aussi y avoir risque de fractures, comme celle du col du fémur, qui nécessite alors une radiographie et une opération chirurgicale.

Lorsqu’une personne âgée reste au col trop longtemps suite à une chute, et qu’elle ne parvient pas à se relever, il peut y avoir des conséquences physiques plus ou moins graves :

 La phlébite : il s’agit d’une obstruction d’un vaisseau sanguin (veine) par un caillot de sang. En effet, la phlébite survient lorsque le sang circule mal dans les vaisseaux, à cause d’une longue immobilité dans une position gênant la circulation sanguine. La phlébite peut s’aggraver en
 L'embolie pulmonaire : le caillot de sang quitte la veine et va obstruer une artère pulmonaire. Ce phénomène peut entraîner le décès de la personne concernée, le sang ne pouvant plus oxygéner le corps.
 • Il peut également y avoir une escarre : lorsque le poids de la personne écrase une partie de sa peau, la circulation sanguine devient mauvaise : la peau est donc très mal oxygénée : cela peut avoir pour conséquences la mort des cellules de l’épiderme, entraînant la formation d’une zone de peau qui va noircir et se détacher : c’est l’escarre. Ce phénomène demeure difficile à soigner.
 • La rhabdomyolyse est un phénomène similaire à l’escarre, mais au niveau des muscles : les cellules affectées sont donc les fibres musculaires. La rhabdomyolyse peut être à l’origine de troubles cardiaques et rénaux importants.
 • Pour finir, si la personne reste longtemps au sol, la prise éventuelle de ses médicaments quotidiens sera stoppée : cela peut avoir de graves conséquences, si les médicaments affectent la circulation sanguine, le cœur ou les reins.

Notons que l’âge  modifie la perception de la douleur, et peut ainsi fausser l’évaluation de la gravité d’une éventuelle fracture.


        Une chute en soi peu paraître bénigne mais dès l’instant où la personne a des difficultés pour se relever, cela peut devenir un problème important, entraînant des conséquences plus ou moins graves selon le cas. Il est donc important pour les personnes âgées de réagir vite, afin que le phénomène s'estompe.