dimanche 6 mars 2011

Introduction et présentation.

         Bienvenue sur notre blog ! Nous sommes Morgane, Madeline et Julia, trois élèves de 1èreS au lycée Jean Mermoz de Saint-Louis. Pour notre TPE, nous avons traité des Sciences de la Vie et de la Terre ainsi que de l'Education Physique et Sportive. Toutes trois intéressées par la kinésithérapie et l'une d'entre nous allant régulièrement chez un kinésithérapeute, nous avons choisi comme sujet la rééducation par le kinésithérapie chez les personnes âgées car ces dernières sont souvent plus vulnérables que nous et sont donc sujettes à plus de soucis de santé que nous.

        La problématique à laquelle nous tenterons de répondre est la suivante :
"Quelles sont les causes et les conséquences de la perte de mobilité chez les personnes âgées et comment y remédier?"
       
         Dans un premier temps nous traiterons donc des phénomènes entraînant la perte de mobilité puis nous étudierons les répercussions que cette perte de mobilité peut avoir d'une part sur la santé et d'autre part sur la vie sociale des personnes âgées. Enfin, nous verrons les solutions pouvant y être apportées, tant par la kinésithérapie que par des mesures non médicales.

        Lorsque que cela sera nécessaire, vous trouverez à la fin des articles un lexique, définissant les mots compliqués utilisés. A gauche de votre écran, dans les "archives du blog", se trouve un sommaire de tous les articles présents, dans l'ordre. Pour accéder à un article précis, il vous suffit donc de cliquer sur son titre. Pour avoir une vue d'ensemble de tous les articles, cliquez sur le mois où les articles ont été publiés.
Nous vous souhaitons une bonne lecture !

Qu'est-ce que la kinésithérapie ?

        La kinésithérapie est d'après le dictionnaire, "l'ensemble des traitements qui utilisent la mobilisation active ou passive pour donner ou rendre à un malade, à un blessé, le geste et la fonction des différentes parties du corps."
        Plus concrètement, il s'agit de solliciter la partie du corps souffrante ou à la rééduquer grâce à des exercices physiques ou bien des massages, prodigués par le kinésithérapeute aussi appelé masseur-kinésithérapeute et qui est un professionnel du massage diplômé d'Etat. Cette technique permet de rendre un membre ou muscle à nouveau fonctionnel, après une fracture, un accident ou une opération par exemple, et également de corriger certains problèmes comme les maux de dos.

Logo de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes.


Aspect et fonctionnement général d'un muscle.

        Un corps humain adulte est constitué à plus de 50% de muscles. Un être humain en possède environ 600, qui se diffèrent par leur taille, leur forme mais également leur rôle. Dans le cadre de nos recherches, nous nous pencherons plus particulièrement sur les muscles striés squelettiques. Nous étudierons leur aspect, leur composition, et également la manière dont ils parviennent à se contracter.


        Les muscles striés squelettiques ont pour fonction la motricité du corps, c'est à dire les mouvements de celui-ci. Ils nous permettent de maintenir une posture précise (assis, debout...), ils interviennent donc dans l'équilibre du corps. Fixés sur les os grâce aux tendons (structures solides reliant les muscles aux os), ils sont sous contrôle volontaire du système nerveux : ils ne fonctionnent pas de manière autonome.


        Ils sont entourés de tissu conjonctif. Les tissus conjonctifs sont des tissus dont les cellules sont séparées par de la matrice extra-cellulaire(1) : Cela signifie que les cellules ne sont pas jointives, mais séparées. Ces tissus constituent la majorité de la masse corporelle d’un animal, et entre autres 2/3 d’un corps humain. Cependant, les tissus conjonctifs sont absents chez des animaux plus primitifs (comme certains vertébrés : poissons etc.). Ils jouent un rôle capital, notamment dans ce qui traite du soutien de tout type de constituant du corps humain (organes, muscles etc) de leur protection aux chocs, de leur mouvement, et de leur croissance.


Tous les tissus conjonctifs sont formés par une association de trois éléments :
les éléments cellulaires, les substances fondamentales et les fibres.

 
• Les éléments cellulaires sont composés de fibroblastes (2) (image). Ils ont un aspect plutôt allongé, dit « en faisceau », et sont dotés de nombreux prolongements. Ces cellules interviennent dans le système immunitaire de l'organisme, c'est à dire son système de protection contre les infections, microbes, maladies...


 • Les substances fondamentales sont sécrétées par les fibroblastes. Il s’agit principalement de protéines associées à des chaînes de glucides. Ces substances interviennent dans la protection contre les chocs que peuvent subir les muscles, en formant une sorte de couche protectrice autour d'eux.


Enfin, les tissus conjonctifs sont constituées de fibres. Il en existe 3 types :

▫  les fibres de collagène, qui comme leur nom l’indique sont constituées de collagène. Ces fibres peuvent se regrouper entre elles, afin de donner de longs filaments très résistants.
Ces fibres constituent le derme (qui est le tissu de soutien de la peau), et sont très résistantes à la traction en particulier au niveau des tendons.
▫  les fibres de réticuline, souples, solides et denses, également constituées de collagène. Elles possèdent un rôle contractile (qui permet la contraction).
▫ et pour finir, les fibres élastiques. Celles-ci sont élastiques comme leur nom l'indique, et peuvent s’étirer et se contracter jusqu’à 150 %, soit une fois et demi elles-mêmes. Notons qu’elles demeurent très résistantes au cours de leur contraction/étirement. Ces fibres permettent également à un muscle de se contracter.



Ajoutons qu'il existe des caractéristiques spécifiques aux fibres constituant un muscle strié squelettique. Il existe différents types de fibres permettant la contraction, et celles ci se diffèrent par leurs capacité contractile. Ainsi, nous avons :

Les fibres S (de l'anglais "slow"= lent) qui sont les premières fibres à se contracter. Elles peuvent conserver une position de contraction assez longtemps, mais elles produisent une force plutôt faible.
Les fibres FR (de l'anglais "fast and resistant" = rapides et résistantes) qui produisent une force important, mais elles se fatiguent plus vite que les fibres S.
Les fibres FF (de l'anglais "fast and fatigable"= rapides et fatigables) qui produisent la force la plus conséquente entre ces trois fibres, cependant cette force opère sur une très courte durée, d'où son nom "fatigable".


En conclusion à cette première partie "Aspect et composition d'un muscle", nous pouvons dire qu'un muscle strié squelettique permet les mouvements du corps humain, et qu'il est composé de nombreux éléments. Ces éléments permettent sa contraction, son soutien, et sa protection. Ainsi, il est constitué de manière à assurer les mouvements longtemps, jusqu'à son altération. Dans l'article "Contraction et relâchement musculire" nous verrons comment se déroule la contraction musculaire.


(1) La matrice extra-cellulaire désigne l’ensemble des (macros) molécules constituant les tissus conjonctifs.
Nous pouvons décrire sa structure comme un maillage de fibres de collagènes retenu par des filaments d'élastine.
(2) Un fibroblaste est une cellule de structure étoilée, présente au niveau du tissu conjonctif.
Ces cellules sont aussi appelées « cellules de soutien », dû à leur rôle qu'est de soutenir les tissus.


Contraction et relachement musculaire.

 
        La contraction musculaire permet toutes sortes de mouvements. Le simple maintien du corps dans une position par exemple, met en jeu divers muscles qui vont se contracter afin de tenir le corps en équilibre. Les muscles fonctionnent en permanence, à intensités variables. Lors d'un effort physique, ils seront sollicités davantage. En tous les cas, ils demeurent indispensables pour le moindre mouvement, c'est pourquoi il faut les entretenir en pratiquant une activité physique régulière.


       Nous avons vu dans une première partie la composition d'un muscle, nous verrons maintenant la manière dont un muscle se contracte. La contraction des muscles s'effectue grâce à la myosine et à l'actine. Ce sont des protéines contractiles présentes à l'intérieur de la myofibrille (fibre à caractère contractile d'un muscle)  dont le regroupement par paquets de plusieurs centaines constitue la fibre musculaire, comme nous pouvons le voir sur ce schéma ci dessus.

L'explication de la contraction d'un muscle étant plutôt complexe, nous tenterons de l'expliquer de manière simple, au détriment de certains détails que nous ne mentionnerons pas.

        Tout d'abord, le muscle doit recevoir des signaux qu système nerveux, qui l'invitent à se contracter, car comme nous l'avons vu, les muscles striés squelettiques sont sous contrôle du cerveau. Une des parties du cerveau, le cortex moteur (1), reçoit des informations données par d'autres parties du cerveau, concernant la position du muscle entre autres, et va les traduire en un signal appelé influx nerveux (2), qui se déplacera du cerveau vers le muscle ciblé.

        Le déplacement se fait grâce à un relais de neurones : en effet, un premier neurone va transmettre l'information à un second neurone (appelé motoneurone (3)). Le motoneurone va ensuite rejoindre le muscle, et acquérir une forme filamenteuse. Chaque filament sera relié à une fibre musculaire.
Le premier neurone arrive alors au niveau du muscle. Il emprunte le chemin formé par les filaments du motoneurone, et stimule ainsi les fibres musculaires. Il va particulièrement stimuler deux protéines contractiles qui permettront la contraction du muscle.



        Deux molécules contractiles, l'actine et la myosine entrent alors en jeu.
L'actine (A) est une molécule sous forme de filament ayant la particularité de pouvoir se polymériser. Dans la contraction musculaire, l'actine polymérisée se lie à une autre protéine, la myosine (M) (grâce à un site de liaison). Des molécules de calcium permettent la mise en place du complexe actine-myosine. La concentration effective en ion Ca+ augmente donc lors de la contraction. La myosine s'accroche au polymère d'actine et la fait coulisser par rapport à elle. A l'autre bout du filament d'actine, un autre filament de myosine exécute la même chose de manière symétrique : ainsi les deux filaments de myosine se rapprochent l'un de l'autre: ils se resserrent. C'est la contraction musculaire.



        Le muscle se contractant grâce à l'augmentation de la concentration du calcium, il suffit que cette valeur retourne à sa valeur de consigne (valeur initiale) pour que le muscle se relâche. La baisse de cette concentration en calcium se fait entre autres grâce à la fermeture des canaux calciques. Un canal calcique un un canal situé dans la membrane des cellules ; il permet le transport de l'ion calcium à travers cette membrane. Ainsi, la fermeture de ces canaux régule la concentration des ions Ca+, et permet le relâchement musculaire.


Notons que ces phénomènes se déroulent très vite, afin de permettre des contractions et des relâchements musculaires immédiats.



        En conclusion à cette seconde partie "Contraction et relâchement d'un muscle", nous pouvons dire que la contraction s'effectue tout d'abord grâce à un signal émis par le système nerveux. Il atteint le muscle ensuite. L'une des bases de la contraction musculaire est le calcium (ion Ca+) qui permet l'association de deux protéines contractiles, l'actine et la myosine. Grâce à un rapprochement de ces deux protéines, un muscle peut se contracter, et se relâcher à volonté.


(1) Le cortex moteur est une partie du cerveau constituée de neurones et qui commande, entre autre, les mouvements.
(2) L'influx nerveux est un signal électrique envoyé par un neurone pour stimuler une cellule telle qu'une fibre musculaire.
(3) Un motoneurone est une cellules nerveuse reliée à un muscle: elle commande sa contraction par le biais d'un signal nerveux.

Les altérations dues à l'âge dans un muscle.

        En prenant de l’âge, il devient de plus en plus difficile de conserver nos muscles en bonne santé. En effet, ceux-ci "rétrécissent" (le nombre de fibres le composant décline), ce qui augmente la probabilité des chutes et des fractures. Le vieillissement est un processus impliquant de nombreuses altérations métaboliques qui touchent particulièrement la masse maigre et encore plus spécifiquement, le muscle. Le défaut de la synthèse protéique et l’augmentation de la protéolyse conduisent à une maladie appelée sarcopénie et correspondant à une perte de la masse (les muscles squelettiques perdent en moyenne 50% de leur masse entre 20 et 80 ans), de la force et de la qualité des muscles squelettiques. Ce défaut de synthèse de protéine est lié notamment à une insulinorésistance des tissus périphériques.


        D'autres facteurs biologiques contribuent à l'augmentation de la raideur musculaire et à la réduction de l'amplitude de mouvement avec l'âge. On observe en effet une augmentation du tissu conjonctif qui est moins élastique que les muscles, ce qui provoque une raideur musculaire, ainsi qu'une modification de la matrice des fibres collagènes, une des trois sortes de fibres composant le tissu conjonctif, les rendant moins extensibles et plus résistantes à la déformation. 
        On observe également une baisse du cartilage articulaire ce qui a pour conséquence l'augmentation de l'arthrose. Normalement, la production de cellules de cartilage (chondrocytes) s'oppose à la destruction de ces même cellules, mais lorsque la destruction est plus rapide que la production, le cartilage s'amincit petit à petit et la production de cellules osseuses démarre ce qui forme des excroissances osseuses (les ostéophytes) gênant considérablement le mouvement.

Insulinorésistance : l'équilibre glucidique cesse d'être assuré malgré l'augmentation de la dose d'insuline.
Muscles squelettiques : muscles striés appelés aussi muscles "volontaires" car ils sont contrôlés consciemment par le système nerveux (les muscles lisses des organes internes et le muscle cardiaques ne sont pas soumis au contrôles de notre volonté, ils sont donc appelés muscles "involontaires" .
Protéine : c'est un nutriment énergétique constitués d'un assemblement d'acides aminés, reliés entre eux par une chaîne peptidique.
Protéolyse : c'est l'ensemble des réactions participant à la désintégration des protéines.
Sarcopénie : maladie correspondant à la "fonte" de la masse musculaire au profit de la masse adipeuse.
Synthèse protéique : c'est l'acte par lequel une cellule assemble une chaîne de protéines en combinant les acides aminés présents dans son cytoplasme.
Tissu conjonctif : tissu dont la fonction est de soutenir et fixer les autres tissus. Le tissu conjonctif le plus répandu est le tissu conjonctif lâche (ses fibres sont entrelacées de manière espacé) et qui est composé de fibres collagènes, élastiques et réticulées.

Observation microscopique d'une cellule musculaire de cuisse de grenouille.

Le lundi 24 janvier 2011, nous avons effectué une observation microscopique d’une cellule musculaire afin d’observer son aspect et ainsi d’en savoir plus sur le sujet de notre TPE.

Nous avons tout d’abord demandé le matériel nécessaire à l’un de nos professeurs pour la préparation de l’expérience. Ainsi, nous étions munies de :
-1 microscope optique
-1 caméra numérique
-1 ordinateur
-2 cuisses de grenouille (décongelées)
-Lames, lamelles
-Scalpel, aiguille montée
-Pince
-Eau distillée
-Bleu de méthylène
-Gants.

Nous avons tout d’abord prélevé un échantillon de muscle de grenouille à l’aide du scalpel et de la pince. Nous l’avons déposé sur une lame, puis, à l’aide d’une aiguille montée, nous avons « lissé » l’échantillon afin d’obtenir une bonne observation des cellules. Nous avons déposé une goutte de bleu de méthylène pour colorer les cellules ciblées, recouvert l'échantillon d'une lamelle, puis nous avons placé la lame et la lamelle sous le microscope au grossissement 400. À l’aide de la caméra numérique située sur l’objectif du microscope, nous avons pu obtenir des photographies des cellules musculaires que nous avons annotées (ci-contre).
Nous pouvons y observer une fibre musculaire et son cytoplasme, strié de myofibrilles (cellules contractiles du muscle) et l'endomysium qui est une gaine de collagène (protéine située entre les cellules du tissu conjonctif) entourant chaque fibre musculaire.

Bilan : Cette expérience fut enrichissante pour chacune d'entre nous ;  en effet cette observation nous a mises en contact avec le sujet même de notre TPE : nous avons pu observer par nous-mêmes les cellules musculaires dont nous avons traité dans les articles précédant. Notre sujet nous parait plus clair, ainsi il nous est plus facile de le cerner et d'y apporter une réponse.


Les chutes : conséquences de la perte de mobilité.

Les chutes chez les personnes âgées sont source de risques,
et donc de conséquences.


       Les chutes en chiffres 

5% des ces chutes peuvent engendrer des fractures, en particulier
du col du fémur, endroit  vulnérable du corps humain. 
• Chaque année, 9300 personnes de plus de 65 ans décèdent
suite à une chute (par an, en France).
• En France, les chutes affectent environ 2 millions de personnes par an, 
et sont accompagnées de conséquences plus ou moins graves.
• La proportion des chutes est plus conséquente chez les femmes que chez les hommes.

        Ces chiffres ont été obtenus grâce à des sondages et des enquêtes. Cependant, ils peuvent être faussés car les personnes âgées ont parfois tendance à oublier leurs chutes ou bien à avoir du mal à en évaluer la fréquence.


Sur ce diagramme circulaire, nous observons que les chutes à domicile concernent des pièces spécifiques de la maison : la salle de bain est la pièce comportant le plus de risques, (46%) en raison de l'humidité et des parois glissantes. Les autres pièces, séjour, chambre et autres, comportent moins de risques, mais il faut tout de même garder une certaine vigilance vis à vis de ces risques.


        Les facteurs des chutes 

    •  Les chutes sont presque toujours dues à des problèmes d’équilibre. En effet, l’équilibre est contrôlé par les yeux, l’oreille interne, les articulations, le cerveau et les muscles et fonctionne ainsi : le cerveau est informé sur la position de le tête par exemple, et indique ainsi aux muscles de quelle manière se positionner afin de conserver l’équilibre de la tête. Des dysfonctionnements au niveau de ces parties du corps entraînent donc des problèmes d’équilibre.
    •  Le syndrome post-chute peut aussi jouer : en effet, la personne âgée qui chute régulièrement a peur de se déplacer : avant même d'avoir chuté, elle redoute les déplacements. Elle perd ainsi sa confiance en elle, craint les mouvements, ce qui la conforte dans le risque de chuter. 
    •  Le mauvais aménagement de l'intérieur peut également jouer (fils électriques, sols glissants, peu de luminosité) et augmenter le risque des chutes. Il faut donc être
      très vigilant à l’aménagement de son intérieur, et si besoin est, de le modifier.    
    •  Des troubles visuels peuvent aussi être à l’origine des chutes ; il vaut mieux alors consulter un médecin.


        Les conséquences physiques des chutes 

Les conséquences sont rarement fatales, mais peuvent parfois causer des blessures superficielles et sans grande gravité telles que entorses, plaies, brûlures, hématomes. Il peut aussi y avoir risque de fractures, comme celle du col du fémur, qui nécessite alors une radiographie et une opération chirurgicale.

Lorsqu’une personne âgée reste au col trop longtemps suite à une chute, et qu’elle ne parvient pas à se relever, il peut y avoir des conséquences physiques plus ou moins graves :

 La phlébite : il s’agit d’une obstruction d’un vaisseau sanguin (veine) par un caillot de sang. En effet, la phlébite survient lorsque le sang circule mal dans les vaisseaux, à cause d’une longue immobilité dans une position gênant la circulation sanguine. La phlébite peut s’aggraver en
 L'embolie pulmonaire : le caillot de sang quitte la veine et va obstruer une artère pulmonaire. Ce phénomène peut entraîner le décès de la personne concernée, le sang ne pouvant plus oxygéner le corps.
 • Il peut également y avoir une escarre : lorsque le poids de la personne écrase une partie de sa peau, la circulation sanguine devient mauvaise : la peau est donc très mal oxygénée : cela peut avoir pour conséquences la mort des cellules de l’épiderme, entraînant la formation d’une zone de peau qui va noircir et se détacher : c’est l’escarre. Ce phénomène demeure difficile à soigner.
 • La rhabdomyolyse est un phénomène similaire à l’escarre, mais au niveau des muscles : les cellules affectées sont donc les fibres musculaires. La rhabdomyolyse peut être à l’origine de troubles cardiaques et rénaux importants.
 • Pour finir, si la personne reste longtemps au sol, la prise éventuelle de ses médicaments quotidiens sera stoppée : cela peut avoir de graves conséquences, si les médicaments affectent la circulation sanguine, le cœur ou les reins.

Notons que l’âge  modifie la perception de la douleur, et peut ainsi fausser l’évaluation de la gravité d’une éventuelle fracture.


        Une chute en soi peu paraître bénigne mais dès l’instant où la personne a des difficultés pour se relever, cela peut devenir un problème important, entraînant des conséquences plus ou moins graves selon le cas. Il est donc important pour les personnes âgées de réagir vite, afin que le phénomène s'estompe.

samedi 5 mars 2011

Les problèmes sociaux résultants de la perte de mobilité.

        La perte d'autonomie chez les personnes âgées est la transition négative du handicap partiel vers le handicap définitif. C'est aussi la transition de l'indépendance vers la dépendance.
        Cet phénomène s'installe lentement dans la vie, presque négligeable au début : on a du mal à enfiler ses vêtements, on réduit ses déplacements par peur de tomber, ce qui engendre petit à petit une diminution des muscle. On passe ensuite à l’impossibilité d’accomplir certains gestes élémentaires de la vie  (se nourrir, se laver, se déplacer chez soi et hors de chez soi).
        La perte d'autonomie est causée par une déficience physique (perte de sa mobilité habituelle) et/ou une déficience cérébrale (perte progressive du contact avec le réel). S’en suit au fil des jours et des mois la perte de plus en plus de ces capacités. On devient alors dépendant de quelqu'un pour aider à rendre sa vie plus facile. 

        À aucun moment, les personnes âgées ne s’interrogent sur l’origine de cette diminution de capacités considérés les capacités basiques de la vie.En plus elles veulent ennuyer personne avec ces inconvénients qu’elles jugent passagers et mineurs. Elles ne consultent pas non plus leur médecin, lequel pourrait pourtant détecter les signes prématuré de perte d’autonomie.

La perte de contact avec le réel commence : la solitude.

        Vivre seul ou même se sentir abandonné conduit à la dépression. Elle touche environ trois quarts des personnes âgées, sans être détecté ni par l’entourage ni par les médecins.
        Cette dépression provoque souvent un repli sur soi, augmentant la solitude et formant ainsi une boucle. La perte d’intérêt pour l’extérieur, pour les autres altère la volonté, puis le besoin de se nourrir et de maintenir une hygiène corporelle.
        Le facteur déclencheur pourra être un deuil ou l’incapacité à faire certaines choses, comme une vue qui baisse. Si cela peut sembler mineur, une personne âgée le vivra comme un enfermement. Elle se sentira à l’écart du présent et se réfugiera dans son monde, jusqu’à perdre peu à peu le contact avec le réel.

        Pour conséquences, il y a  des erreurs de diagnostiques. De nombreux cas de perte avec le réel sont classifiés de maladie d'Alzheimer alors qu’ils ne sont que des états d’anxiété ou dépressifs, réversibles quand ils sont identifiés.

Interview avec un kinésithérapeute.

Pour notre TPE, Morgane a rencontré un kinésithérapeute, le docteur Catherine Claudinon, afin de lui poser quelques questions.

Morgane - Bonjour, tout d'abord merci beaucoup de prendre le temps de répondre à nos questions. Pouvez-vous nous dire quelles études vous avez faites afin de devenir kinésithérapeute?
Docteur Claudinon - Bonjour. Après avoir passé mon bacalauréat, j'ai intégré une école de kiné pour préparer mon diplôme de Masseur-Kinésithérapeute en 3 ans.
Morgane - Et depuis combien de temps exercez-vous ce métier?
Docteur Claudinon - Cela fait 22 ans maintenant.
Morgane - Parmi tous vos patients, quelle est la proportion approximative de ceux que vous suivez pour une perte de mobilité?
Docteur Claudinon - Je dirais environ 5%.
Morgane - Et quel est leur âge moyen?
Docteur Claudinon - Ils ont en moyenne 85 ans.
Morgane - Et quels muscles ou groupe musculaire travaillez-vous avec eux?
Docteur Claudinon - En général, nous travaillons sur les quadriceps, qui se trouvent à l'avant des cuisses, et les abducteurs, situés sur toute la partie latérale du bassin.
Morgane - Et en combien de temps obtenez-vous des résultats satisfaisants?
Docteur Claudinon - Tout dépend de la cause de la perte de mobilité. S'il s'agit d'une fracture ou d'un alitement prolongé, il faudra environ 3 mois. En revanche, s'il s'agit de problèmes neurologiques ou vasculaires graves, il se peut que nous n'obtenions jamais de résultats satisfaisants.
Morgane - La kinésithérapie peut-elle permettre à un patient de redevenir totalement autonome?
Docteur Claudinon - Là également, cela dépend de la cause de la perte de mobilité et de l'état mental du patient.
Morgane - Et à quelle fréquence les exercices que vous apprenez à vos patients doivent-ils être reproduits à la maison?
Docteur Claudinon - Et bien, pour des résultats optimaux, il faut si possible les reproduire tous les jours.
Morgane - Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à nos questions, mais pouvez-vous encore me donnez quelques exemples d'exercices que vous apprenez à vos patients?
Docteur Claudinon - Je vous en prie. Oui bien sûr, venez dans la salle d'à coté.

Merci beaucoup au docteur Claudinon de nous avoir aidé en acceptant de répondre à nos questions. Dans le prochain article nous verrons comment remédier à la perte de mobilité grâce à des exercices physiques, dont ceux appris par le docteur Claudinon.

La kinésithérapie en réponse à la perte de mobilité.


Cet exercice se réalise en élevant latéralement une jambe en alternance avec l'autre, par série de 10 à 30 élévations de chaque jambe en fonction des capacités. Cet exercice permet la rééducation des abducteurs.



Cet exercice permet la rééducation et le développement des quadriceps en élevant les genoux, de 10 à 30 fois selon les capacités, et en y appliquant une auto-résistance.




Cet exercice permet, en élevant en alternance les talons et les pointes, de 10 à 30 fois chacun selon les capacités, de rééduquer et développer les muscles du pied.




En redressant son tronc de manière à le retenir droit pendant 5 secondes puis en reprenant appui sur la chaise de 10 à 30 fois selon les capacités, cet exercice permet de développer et de rééduquer les abdominaux.



        La pratique quotidienne de ces quelques exercices permet, à long terme, le dévellopement des muscles concernés afin d'enrayer au maximun ou de remédier à la perte de volume des muscles provoquant la perte de mobilité.

jeudi 3 mars 2011

Divers éléments en solution à la perte de mobilité.

       Hormis les exercices physiques aidant à la rééducation, il existe d'autres solutions permettant d'atténuer le problème de la perte de mobilité chez les personnes âgées. Ces solutions simples peuvent être appliquées dès les premières chutes.


       L’aménagement du lieu de vie en fonction de la mobilité de la personne doit être effectué pour limiter les chutes : il faut tout d'abord éviter les obstacles comme les tapis et les fils électriques dans les lieux de passage. De plus, les surfaces glissantes doivent être munies de bandes rugueuses antidérapantes. Il faut aussi rendre accessibles les objets lourds (plats etc) en les plaçant dans des placards bas, et non sur des étagères hautes. Des points d’appuis peuvent être prévus pour se « reposer » ou se relever en cas de chutes ainsi qu'aux toilettes (barres). Les escaliers peuvent être mécanisés.  Enfin, les pièces doivent être correctement éclairées, afin de détecter les obstacles et les éviter  au mieux.

        L’isolement est à éviter lorsqu’une personne âgée souffre de la perte de mobilité.  Aujourd'hui, en France, 1 personne âgée sur 7 vit seule. Cela peut s'avérer très dangereux, dans la mesure où la personne est seule, personne ne peut l'assister ou l'aider. C'est pour cela qu'il existe des maisons de retraites, ou maisons spécialisées qui accueillent les personnes âgées ayant des problèmes de mobilité. Ces endroits permettent aux personnes âgées de voir du monde, de faire des activités, et surtout d'être épaulées par les infirmières et autres. Des séances de kinésithérapie sont souvent organisées dans les maisons de retraite, par exemple.

        Il existe aussi des solutions plus modernes : La personne peut être munie de bracelets dits « bouton poussoir », qui permettent, lorsqu’il y a chute, de prévenir les secours. La personne âgée  doit simplement appuyer sur le bouton. D’autres bracelets, détectant les chocs, peuvent être portés, et fonctionnent même si la personne est inconsciente. Ces bracelets entrent en contact automatiquement avec les secours qui se rendront sur place immédiatement pour venir en aide à la personne concernée.


        L'application des ces mesures simples peuvent permettre à une personne ayant des difficultés à se déplacer de pouvoir évoluer plus facilement à domicile et également dans les cas des bracelets, de lui assurer une prise en charge rapide en cas de chute. Il vaut mieux être prévoyant lorsqu'une personne commence à présenter des risques de chuter, car ces risques peuvent engendrer des conséquences graves.

Conclusion.

        Nous avons vu dans l’article "Aspect général d’un muscle", que les muscles striés squelettiques sont indispensables aux mouvements d’un être humain. Que ce soit pour rester en équilibre, c'est-à-dire maintenir une posture, courir ou marcher, ces muscles jouent un rôle capital. Nous avons pu observer leur composition qui leur attribue un caractère contractile, mais également qui les protège et les soutient dans leur position. Ainsi ces muscles sont faits pour durer s’ils sont entretenus grâce à la pratique régulière d’exercices physiques.

        Dans l’article "Contraction et relâchement musculaire", nous avons pu étudier les mécanismes nécessaires à la contraction et au relâchement musculaire. Ils se déroulent sous contrôle nerveux, et mettent en jeu divers éléments essentiels. La contraction permet ainsi de se maintenir en équilibre, de soulever des objets etc. Leur rôle est donc capital dans le quotidien de toute personne.

        Nous avons également étudié les altérations dues à l'âge dans les muscles et établi qu'elles découlaient d'une baisse de la masse musculaire et d'une augmentation du tissu conjonctif. Ces modifications sont accompagnées d'une modification de la matrice du collagène ainsi que d'une destruction du cartilage articulaire ce qui accroît la perte de mobilité.
       
        L’altération des muscles chez les personnes âgées entraîne très vite une perte d’autonomie, qui elle-même aboutit ensuite à des chutes, à domicile ou à l’extérieur. Dans l'article "Les chutes, conséquences de la perte de mobilité", nous avons vu que ces chutes pouvaient être plus ou moins fréquentes selon les cas. Dans tous les cas, elles peuvent entraîner des conséquences physiques, qui vont du simple hématome au décès. Des données statistiques ont été jointes à l’article, ainsi que les facteurs qui causent les chutes. Nous avons également cité les différentes conséquences possibles pouvant faire suite à ces chutes, afin de prouver qu’il ne s’agit pas d’un fait bénin.

        La perte d'autonomie et la perte de mobilité sont liées. En effet, la perte de mobilité chez une personne âgée mène à une perte d'autonomie qui mène ensuite à une perte d'indépendance. De cette dépendance peut s'ensuivre une dépression qui passe souvent inaperçue par les médecins et même par l'entourage de cette personne. La perte de mobilité rend alors la vie difficile pour les personnes âgées qui en souffrent.

        Afin de remédier à cette perte de mobilité, nous avons pu voir que des modifications simples du lieux de vie pouvaient être très bénéfiques et limiter les chutes. Il s'agit principalement de désencombrer les lieux de passage et de sécuriser les endroits glissants avec des bandes antidérapantes par exemple. Le port d'un bracelet électronique permet d'avertir automatiquement les secours en cas de chute et il est également possible pour la personne âgée de se faire loger en maison de retraite.

      Enfin, la kinésithérapie est dans la plupart des cas un très bon moyen d'enrayer la perte de mobilité ou d'y remédier comme nous l'a expliquer le docteur Claudinon dans l'article "Interview avec un kinésithérapeute". Comme nous l'avons expliquer dans l'article "La kinésithérapie en réponse à la perte de mobilité", il s'agit d'exercice très simple pouvant être réalisés quotidiennement à domicile et permettant principalement la rééducation et l'entraînement des quadriceps et des abducteurs.


Merci à nos professeurs qui nous ont guidées et soutenues durant la réalisation de notre TPE ainsi qu'au docteur C. Claudinon qui nous a accordé de son temps afin de répondre à nos questions.

Sitographie et Bibliographie.

Sitographie :

RBP Prévention des chutes chez les personnes âgées par la Société Scientifique de Médecine Générale :
Masso-Kinésithérapie dans la conservation des capacités motrices de la personne âgée fragile à domicile par la Haute Autorité de Santé, avril 2005 :
L'Association nationale des médecins spécialistes de rééducation, médecine physique et réadaptation numéro 59, 2ème trimestre 2001 par le Dr. Gilles Kemoun : http://www.ansmr.asso.fr/ansmr00/59/kemoun.htm
La chute chez la personne agée, le 11 juin 2007 par Yankel Scialom et Arnaud Sévignac : http://yankee.sierra77.free.fr/chutes
La prévention des chutes chez la personne âgée à domicile par l'INPES : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/886.pdf
Le magazine de la santé de France 5 :
Le dictionnaire Larousse en ligne :
Les types de muscles par le dictionnaire médicale Doctissimo, le 19 janvier  2009 : 
La sarcopénie par l'encyclopédie Vulgaris-medical : 
Vieillir en forme, site geré par le Dr. Franck Raschilas, mis à jour le 17 août 2010 : http://www.vieillirenforme.fr/index.html
La contraction musculaire par "Voyage au centre du Muscle" :
L'actine par Gérard Chevrier, adjoint d'enseignement 11ème échelon en biotechnologie, biochimie et génie biologique :

Bibliographie :

Le petit Larousse 2003, Edition Larousse, ISBN 2-03-530203-X
Richard Mathieu, BIOLOGIE CAMPBELL, adaptation et révision scientifique. DeBoeck Université 2004.